lundi 5 octobre 2015
La dette : le Burkina Faso et la Grèce
La dette ne peut pas être remboursée par ce que si nous payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas.
Par contre si nous payons c'est nous qui allons mourir.
Thomas Sankara 25ème Conférence au sommet des pays membres de l'OUA
Addis-Abeba Ethiopie . 25 juillet 1987
Maintenant il s'agit de récupérer les sommes qui ont été placées à l'étranger et qui sont dues au fisc grec. Si nous n'y arrivons pas nous sommes mort!
Un membre de Siriza à l'Université de rentrée du MRC
Clermont Ferrand : 18-20 Novembre 2015
Nous reviendrons prochainement sur la Grèce, de manière moins longue que précédemment !
A signaler aussi à propos de Sankara :
le film sur Sankara. www.archivesdAfrique.com
Et la sortie du film "CAPITAINE SANKARA" , de Christophe Cupelin à partir du 4 Novembre
facebook.com/CapitaineThomasSankara
dimanche 4 octobre 2015
Intervention du Mrc au Conseil Municipal sur les réfugiés
Conseil Municipal Ivry sur Seine 24 Septembre
Intervention du MRC à la proposition de vœux présentée par le Front de Gauche concernant les réfugiés.
Bonsoir à toutes et à tous
Le vœu qui nous est proposé ce soir par le Front de Gauche concerne une question grave qui mérite une analyse approfondie.
Cela fait des mois que l’Italie peine à accueillir les réfugiés qui viennent du Sud de la Méditerranée. Pas beaucoup de pays, ni grand monde se sont vraiment souciés de ces réfugiés. Peu se sont empressé de les accueillir.
On ne s’est pas beaucoup soucié des 4 millions de réfugiés Syriens dont 1,3 millions au Liban où le pays essaye de scolariser 400.000 enfants réfugiés ( presque autant que d'enfant libanais).
Pas plus qu’on ne s’est inquiété, auparavant du sort des 750.000 palestiniens expulsés par Israël en 1948 et qui sont dans depuis dans des camps notamment au Liban et en Syrie. D’ailleurs ceux qui étaient dans le camp des réfugiés palestinien à Yarmouk, en Syrie, ont, après les bombardements, dû fuir une nouvelle fois, et se réfugier, cette fois ci avec les syriens qui étaient également contraints à l’exil pour sauver leur peau.
La situation est désespérée
Le PAM, le programme alimentaire mondial n’a même plus assez d’argent pour nourrir les paysans locaux (11,5 euros par mois et par personne pour acheter le pain !).
Alors au nom de ces milliers de morts qu’on aurait pu éviter, revenons sur l'histoire, pas sur l’histoire ancienne, mais sur l’histoire récente.
Je rappellerai seulement qu’il n’aurait pas fallu intervenir, comme on l’a fait en 1991, lors de la première guerre du Golfe. Seul Jean Pierre Chevènement, ministre des armées a alors démissionné. Les autres membres du gouvernement d’alors ce sont tus.
Déjà à l’époque d’autres solutions auraient pu être trouvées. L’objectif n’était-il pas de détruire les états laïcs possédant du pétrole et susceptible de se développer ?
Heureusement qu’en 2003, grâce à Jacques Chirac la France ne s’est pas associée à la deuxième guerre du Golfe. Mais le mal était déjà fait.
Cela fait évidemment partie d’un projet de balkanisation du Moyen Orient. Et comme pour l’Europe, avec les nouveaux Länder que devraient devenir les régions françaises, un redécoupage profond du Moyen Orient est programmé par l’Occident.
Et si on pleure à peine les 240 000 de morts de la Syrie depuis 3 ans et on ne s’inquiète pas vraiment des 4 millions de réfugiés Syriens dans les pays voisins.
Et puis tout à coup l’Allemagne, puis à sa suite la France, se sont réveillés …
Voici ce qu’ont déclaré les responsables du patronat allemand et du patronat français :
" Les migrants - a estimé le président du Groupe Daimler (dont l’une des filiale n’est autre que Mercedes) – et je cite, « aideront l’Allemagne (il n’a pas dit l’Europe), à réaliser une percée économique comparable à celle effectuée dans les années 1950-60.
L’arrivée de plus de 800.000 migrants constitue la base d’un essor économique similaire au boom d’après-guerre, a-t-il déclaré à Francfort.
Accueillir 800.000 personnes qui ont besoin de notre aide est sans doute une tâche herculéenne, mais dans le meilleur scénario cela peut aussi être le fondement du prochain miracle économique ".
L’Allemagne a certes un problème démographique. Elle attire déjà bon nombre d’ingénieurs et de cadre européens, dont la formation a évidemment été payée par le pays d’origine : par les Portugais, les Espagnols et même par les Français.
Maintenant elle peut accueillir des cadres syriens qui parlent anglais, formés ailleurs. Cela s’appelait jadis du pillage de cerveaux …
Mais quand on laisse détruire l’état syrien cela s’appelle de l’aide aux migrants, alors que ces migrants auraient bien évidemment préféré rester dans leur pays.
Le 12 Septembre dernier Pierre Gattaz, président du Medef, indiquait dans le journal « Les Echos » que l’accueil décent des migrants est un impératif. (Qui ne souscrirait pas à cela). C’est aussi une opportunité pour notre pays. Ces migrants sont souvent jeunes et ont un fort niveau d’éducation».
D’autre part « l’Europe ne peut pas se contenter d’être un grand marché ».
Qui dirait le contraire ?
Il a aussi ajouté qu’il fallait s’intéresser aux causes de ces problèmes, tout en ajoutant rapidement que les solutions ne sont pas simples et que cela prendra des années.
Il serait temps de s’y intéresser non pas pour faire semblant mais pour retrouver la paix.
Voici ce que disait le Mouvement Républicain et Citoyen en Septembre 2013 à propos de la Syrie et que je diffusais alors par courrier électronique.
« Retournons à la diplomatie »
Après plusieurs semaines qui ont laissé craindre des bombardements franco-américains sur la Syrie, la proposition russe permet un retour à la diplomatie.
La voie militaire punitive, en dehors de tout mandat des Nations-Unies, constituait une grave erreur et n’aurait en rien contribué à l’amélioration de la situation.
Les discussions internationales, les procédures parlementaires internes et l’ampleur des oppositions à la guerre ont contribué à empêcher les bombardements. La diplomatie n’est pas l’inaction ou l’indifférence à la souffrance du peuple syrien exposé aux exactions des divers belligérants.
Au cours de plus de deux années de guerre civile, c’est le préalable explicite du changement de régime et du départ d’Assad qui a stérilisé l’action diplomatique de la France. Une «diplomatie » placée sous le slogan « Bachar tombera ». Et se précipitant pour reconnaitre le « Conseil National Syrien » ne pouvait prétendre à aucun résultat diplomatique, mais simplement accompagner une victoire militaire des factions de l’opposition et de leurs puissants parrains régionaux.
Promue « plus ancienne alliée » des Etats-Unis, la France n’a pas choisi la meilleure position pour être active dans la résolution du conflit".
Malgré cela, notre pays ne doit pas renoncer à faire entendre sa voix et à user de son influence pour ouvrir le chemin d’une conférence de paix à Genève. Le Président Poutine a ainsi rendu. service à la France.
Revenons en 2015, deux ans plus tard.
Ce matin même Radio France International dit qu’Angela Merckel a déclaré qu’il fallait dialoguer (j’ajouterai enfin), qu’il fallait dialoguer, avec Bachar Al Assad et avec les autres pays voisins.
Mais on a aussitôt rappelé que la France n’avait pas encore changé de position.
Combien de morts faudra-t-il encore.
De combien de réfugiés formés avons-nous encore besoin ?
Et combien devront encore périr en Méditerranée ?
Pour terminer je précise que nous soutenons bien évidemment la motion présentée par le Front de gauche, et je vous remercie pour votre patience. Je ne suis pas souvent long dans cette assemblée. Mais cette question est d’une telle gravité qu’il fallait bien évidemment cerner les contours géopolitiques de cette question.
La France ne peut pas continuer à être la complice passive du génocide au Proche Orient, en Syrie, en Irak ou en Palestine.
Et en France n’oublions pas non plus les victimes des violences économiques et sociales.
Je vous remercie
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